La gymnastique et les rôles des sexes
Les habits des gymnastes reflètent toujours les modèles sociaux.
L’histoire cantonale de Bâle-Campagne écrit : « Au tournant du siècle des 19e et 20e siècles, les femmes portaient encore des longues robes de marin. Le corset, qui était initialement aussi porté sous les habits de gymnastique, disparut. Après la Première Guerre mondiale, les jupes ont été raccourcies ou remplacées par de longs pantalons bouffant. Vers 1925 les chaussettes et les bas disparurent entièrement. À partir de 1930, les gymnastes portaient des pantalons courts ou une jupe courte. Et l’invention des fibres synthétiques, comme le nylon offrit de nouvelles possibilité pour la mode de la gymnastique.
Une série d’articles dans le "Turnerbanner", l’organe du club de gymnastique de Liestal, de 1932, exprime la façon dont les hommes perçoivent les femmes en robe de gymnastique. L’auteur a considéré la performance des femmes comme un régal pour les yeux, non pas en raison de la qualité gymnastique, mais de l’érotisme. Il s’adressa alors à un ami fictif : "Je te vois dans les yeux de mon esprit, ça te mets l’eau à la bouche." Il a été bouleversé par cette vue, "qui fait oublier tous les soucis. Les robes bleues, les jambes roses et les têtes fraîchement ondulées". Après l’événement, la fête se faisait poursuivre à l’auberge Ziegelhof, où l’auteur de l’article ne voulait pas manquer, car une rumeur disait que "certaines filles ne portaient qu’un manteau sur leurs habits de gymnastique, et venaient danser au pub. Pense à ces tangos." Les deux images montrent l’équipe féminine de Gelterkinden en 1939 et les gymnastes de Münchenstein en 1927. (De : Kantonsgeschichte BL online)